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Dormir dans son lit

23 juin 2017 • By
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Dormir dans son lit

Depuis quelques semaine c’est systématique votre enfant refuse de dormir dans son lit: quand il ne se gatte pas a la porte a trois heure du matin il se glisse discrètement dans vos draps ; au début, vous le rameniez dans son lit. Aujourd’hui, vous le découvrez prés de vous chaque matin…

Pourquoi fait-il cela?

C’est une question d’âge :

  • Vers 2-3 ans, puis de nouveau vers 6-7 ans, l’enfant connaît l’âge des cauchemars et des peurs en tout genre : le noir, les voleurs, les monstres…
  • Entre 3 et 6 ans, il se retrouve en plein « complexe d’Œdipe » (selon les critères de la théorie psychanalytique) : il voue une passion exclusive à son parent du sexe opposé qu’il rêve inconsciemment – de s’approprier; tout en désirant éliminer le parent du même sexe que lui. Il cherche donc à déranger l’intimité de ses parents dont il est jaloux.

Pourquoi ne pas le laisser faire?

  • Dans son intérêt

Quel que soit son âge, quel que soit son sexe, l’enfant ne peut se construire sans respect d’un certain ordre. Or une telle confusion d’espace (le lit des parents au lieu du sien) favorise la confusion des rôles, des places et des statuts de chacun. Elle installe symboliquement l’enfant en position de partenaire de son parent (même de sexe identique).

Or l’enfant ne peut en aucun cas assumer cette fonction. Prendre l’habitude de dormir dans le lit conjugal ne permet à aucun enfant (qu’il soit fin garçon, qu’il dorme avec sa mère ou avec son père) de se développer d’une façon harmonieuse et autonome. Il n’est donc pas question que le parent « rival laisse l’enfant s’installer dans le lit conjugal, encore moins qu’il s’exile sur le canapé du salon (ou dans le lit de l’enfant) pour laisser sa place.

  • Dans votre intérêt

Outre des raisons évidentes de confort, ce genre de situation ne peut perdurer sans compromettre sérieusement l’intimité du couple qu’elle concerne.

Et si vous vivez seule avec votre enfant, raison de plus pour être ferme et le pousser a dormir dans son lit.

l’enfant refuse de dormir dans son lit,Comment réagir?

  • Au moment où il débarque

Réagissez aussitôt et interrogez-le : « Peut-être as-tu fait un cauchemar ? Peut-être as-tu eu peur de quelque chose? Je comprends que tu te réveilles. Mais nous en reparlerons demain. »

Ne soyez pas trop complaisante, ne lui racontez pas une histoire, ne restez pas près de lui, jusqu’à ce qu’il se rendorme. La nuit, vous ne pouvez éviter que votre enfant soit renvoyé à une certaine solitude. À lui de trouver, par lui- même, le moyen d’y faire face.

Contentez-vous, s’il a peur, de le ramener dans son lit. Et dites-lui : «C est la nuit, la nuit n’est pas faite pour jouer ou raconter une histoire. Maintenant tu vas te rendormir. » Faites-lui comprendre aussi que la nuit correspond à un besoin d’intimité dont vous avez besoin avec votre conjoint. Martelez : « Nous avons besoin d’être tranquilles entre mari et femme. Tu as ton lit, nous avons le nôtre. 11 n’est pas question que tu viennes dans notre lit. »

Il trouve injuste d’être tout seul dans sa chambre alors que vous êtes deux dans la vôtre? Rétorquez : «Peut-être, mais il est interdit de dormir dans le même lit que ses parents, son frère, sa nounou, ou sa grand-mère… C’est la règle, c’est comme ça chacun dois dormir dans son lit. »

  • Le lendemain matin

Reparlez de son réveil nocturne. Demandez-lui ce qui s’est passé : «Tu as eu un cauchemar, veux-tu qu’on en parle? » L’idée est de lui signifier qu’il a été entendu, qu’il n’est pas tout seul, s’il a vraiment un problème.

  • Le lendemain soir

Respectez avec soin le rituel du coucher . Dites : « Si tu te réveilles pendant la nuit, tu n’as qu’à parler à ton doudou. » Laissez la porte de sa chambre ouverte – si cela le rassure. Mais fermez la vôtre pour marquer votre intimité et délimiter votre espace, vous craignez de ne pas l’entendre s’il est malade? Faites confiance à votre oreille de parent.

Vous le découvrez entre vous au petit matin

  • Rappelez immédiatement la règle : «Il n’en est pas question, ce n’est pas possible. chacun doit dormir dans son lit
    »

Au fond, vous trouvez ça très mignon, très chaud, qu’il se blottisse ainsi contre vous? Cette situation à beau vous attendrir, faites vous une raison ; elle n’est pas bonne pour votre enfant; vous lui donnez l’illusion que cela vous convient et que c’est acceptable. Vous l’empêchez ainsi de se structurer, de construire ses repères et d’accéder à l’autonomie.

Chez vous l’habitude est déjà prise?

  •  Rappelez à votre enfant les règles

Il n’est jamais trop tard pour édicter des interdits et poser des limites. Dites simplement mais fermement : « Écoute, je crois que ce n’est pas acceptable de te laisser dormir dans mon lit. Jusqu’ici, avec ton père, nous avons laissé faire, mais maintenant, ce n’est plus possible. » Et inutile de vous lancer dans trois heures d’explication.

  • Ensuite, soyez ferme sur le principe mais acceptez quelque souplesse dans la pratique

Pour faire cesser l’habitude, respectez une certaine progression. Au début, acceptez qu’il vienne un peu dans votre lit le matin pour prendre son biberon ou faire un petit câlin (selon son âge). Ensuite, n’acceptez plus que le weekend. Enfin, s’il a plus de 3 ans, faites en sorte que les câlins n’aient plus lieu dans le lit : une trop grande proximité n’est pas souhaitable. Autre solution : tolérez éventuellement, pendant quelque temps, qu’il s’endorme, le soir, dans votre lit. Puis ne le permettez plus que les soirs où vous sortez. Mais n’oubliez jamais, lorsque vous vous couchez, de le transporter dans son lit et de lui dire que vous le ferez.

  •  Il résiste, tambourine sur la porte, pique des colères en pleine nuit?

C’est normal. Mais ne lâchez pas prise. Réagissez très fermement; grondez-le au besoin. Ramenez-le très fermement dans son lit. Il vous traite de «méchante maman»? Rétorquez : «Tu peux penser cela si tu veux. Je comprends que tu ne sois pas d’accord mais j’ai besoin d’être tranquille avec mon mari, j’ai besoin de dormir. » Demandez à votre conjoint d’intervenir pour faire passer le même message à votre enfant (« J’ai besoin de dormir avec ma femme »). Ne vous lancez pas dans trois heures de discussion, votre enfant doit comprendre que « la nuit on dort, c’est comme ça pour tout le monde». N’ayez pas peur d’affronter ses cris. Ni de gêner les voisins. Restez ferme : «Tes cris me dérangent mais ne me font pas peur. » Soyez bien décidée à en finir avec les nuits en pointillés, soyez sûre de vous. Plus les choses seront claires pour vous, plus elles le seront pour votre enfant. Peut-être va-t-il hurler quelques nuits durant. Mais ensuite, il va finir pas dormir dans son lit, et que de bonnes nuits pour tout le monde!

Peut-on le prendre dans le lit à titre exceptionnel, quand l’un des parents est en voyage?

Non. Le parent (le père comme la mère) qui s’en va doit dire à son enfant (fille ou garçon) : «Je ne suis pas là, mais personne ne peut me remplacer.» Les formules du style : « Veille bien sur maman, je te la confie », lancées sur le pas de la porte par un père à son petit garçon, sont certes attendrissantes, mais devraient être évitées. Elles sous-entendent que l’enfant doit veiller sur sa mère, la protéger. Elles sèment la confusion dans l’esprit de l’enfant sur la possibilité qui lui est ainsi offerte de remplacer le parent absent.

Et un grand-parent, peut-il prendre son petit-enfant dans son lit?

Pas davantage. Cela revient à malmener l’enfant, même lorsque c’est lui qui réclame. Faire cela, c’est inconsciemment s’approprier quelque chose de l’enfant et introduire une confusion dans son esprit. Une telle proximité est une promiscuité néfaste pour l’enfant, pour son autonomie. Chacun doit rester à sa place et dormir dans son lit.

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